Un nouvel album à paraître début 2017...
jeudi 18 février 2016
vendredi 5 février 2016
Encore une lettre... Finiront-ils par nous entendre ?
Il y a plus d'un an la caisse de retraite complémentaire obligatoire des auteurs décrétait sans nous concerter, de passer d'un prélèvement forfaitaire de 240 euros par an environ, à 8% de nos revenus. Ce qui représente un salaire. Maigre, oui et pour cause, la situation professionnelle des auteurs était déjà extrêmement précaire. Nous avons tenté maintes fois de faire intervenir les ministres de la Culture et des Affaires Sociales. En vain. Le décret est passé. Une nouvelle lettre vient d'être envoyée à l'Elysée...
Lien ici.
Monsieur le Président de la République, Mesdames les ministres de la Culture et des Affaires sociales,
Nous, artistes auteurs, sommes exaspérés d’être considérés comme des pions sur un échiquier où se jouent des parties nulles ; où des reines, des cavaliers et des fous condamnent les pions à attendre et attendre jusqu’à l’usure, alors que la fin s’avère écrite d’avance, sans la moindre écoute des propositions émises par nos représentants.
Nous, artistes auteurs, sommes exaspérés par les promesses non tenues, les simulacres de dialogue social, le partage inéquitable de la valeur que nous créons et le manque de considération de notre situation économique et sociale pourtant aussi parfaitement connue qu’inquiétante.
S’agissant de la réforme de notre retraite complémentaire, le 30 décembre 2015 vous avez fait promulguer, en catimini, un décret contre l’avis des représentants des artistes auteurs alors que fin juillet 2015 vous aviez vous-même conditionné la réforme à une « large acceptabilité ».
Aujourd’hui nous demandons au gouvernement l’abrogation immédiate du décret RAAP-IRCEC et l’ouverture de négociations avec nos représentants. Ce décret est parfaitement inadapté aux spécificités de nos professions artistiques. Il dégrade encore un peu plus nos conditions d’exercice professionnel déjà extrêmement précaires.
En mars 2013, les ministères de la Culture et des Affaires sociales se sont engagés à améliorer la protection sociale et la qualité de service de leurs organismes sociaux (Mdass et Agessa). Or, à ce jour, vos ministères ne soutiennent aucune mesure d’amélioration et méprisent les demandes des artistes auteurs dans la loi sur la création.
Sans artistes auteurs, pas de livres, pas d’expositions, pas de spectacles, pas de musique, pas de films, etc. L’arbre « florissant » des secteurs de la création cache la forêt de la paupérisation et des relations inéquitables avec celles et ceux sans qui ils n’existeraient pas. Notre revenu médian est deux fois plus faible que celui des salariés. Nombre d’entre nous n’atteignent même pas le seuil de pauvreté.
Monsieur le Président de la République, Mesdames les ministres, vous nous avez promis des améliorations.
Dans les faits, vous nous imposez des dégradations sans concertation. Ces agissements indignes sont d’une grande violence dans le contexte social et économique qui est le nôtre. Visiblement vous n’en mesurez ni l’ampleur ni la profondeur, comme en témoigne la récente « affaire des médailles » suite au FIBD 2016 à Angoulême.
Aujourd’hui, chez les artistes auteurs, au désarroi a succédé la colère. Entendrez-vous enfin leur parole ?
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, Mesdames les ministres, l’expression de nos sentiments révoltés.
jeudi 4 février 2016
Piik, tome 2
Et pendant ce temps, Piik apprend à lire... Toutes ces lettres qui forment des mots ! Pour faire des tas de phrases !
Au scénario: Christophe Cazenove, aux très belles couleurs: Sandrine Cordurié. Sortie prévue dans quelques semaines aux éditions Bamboo !
mardi 2 février 2016
Un petit point sur notre bataille...
Les auteurs de Bande dessinées ont répondu en immense majorité (dont j'étais) à une enquête qui fait le point sur notre profession. Notre profession oui, notre métier, pas notre hobby, ou notre occupation du week end ou des vacances ou du soir devant la télé... Ici, un article sur Slate qui en parle très bien, avec graphiques et témoignages. Depuis des mois nous sollicitons la ministre des affaires sociales et la ministre de la culture pour qu'elles ne laissent pas l'IRCEC, caisse de retraites, nous achever en nous prélevant un mois de salaire par an. Sachant que nous ne bénéficierons PAS de retraite décente et que nous n'avons droit à aucun chômage ni aucune aide. Et que nous payons déjà des charges à 10% sur notre travail extrêmement précaire.
Ces jours-ci, Fleur Pellerin a annoncé que huit créateurs et créatrices de bande dessinée sont promus chevaliers des Arts et des Lettres...
Nous sommes outrés. Déjà beaucoup d'entre eux ont refusé la médaille... Est-il si compliqué d'entendre l'appel d'une profession au bord du gouffre ? Une profession qui rapporte des millions d'euros et fait vivre des centaines d'autres professions ? Il suffirait juste de ne pas valider cette augmentation assassine de notre régime de retraite obligatoire.
On met des décorations sur notre cercueil.
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